Appel à la révolution
d'un tribun franc-maçon.
Les Français sont exaspérés par
le reniement des promesses électorales, l'incapacité des
socialistes à lutter contre le chômage, la nomination au poste de
ministre d'un franc-maçon corrompu (Cahuzac), la loi sur le mariage
pour tous adoptée sans consultation nationale...
Selon le sondage IFOP du 21 avril
2013, les socialistes obtiennent le record absolu d'impopularité
sous la Ve République. A peine 25% des Français leur font confiance
pour améliorer la situation du pays. Le gouvernement de François
Hollande ne semble doué que pour une chose : provoquer
l'explosion populaire et la révolution.
François Hollande est entouré de
francs-maçons. Or, durant la Révolution française de 1789, une
partie de la franc-maçonnerie était réceptive aux idées d'Adam
Weishaupt, le fondateur des Illuminés de Bavière.
L'histoire des illuminés, l'un des
épisodes les plus sombres de l'histoire secrète, a terni la
réputation des sociétés secrètes. En 1776, un professeur de droit
bavarois, Adam Weishaupt, fonda une organisation appelée les
illuminés (Illuminati), qui recrutait ses adeptes parmi les
étudiants.
De même que les jésuites, la
confrérie des illuminés était gérée de façon militaire. Ses
membres devaient abandonner tout jugement individuel et toute
volonté. Comme les anciennes sociétés secrètes, les illuminés
promettaient de révéler une sagesse ancienne. Weishaupt promettait
à ses initiés qu'à mesure qu'ils s'élèveraient dans
l'initiation, ils auraient accès aux secrets les plus importants et
les plus puissants. Les initiés travaillaient en petites cellules et
la connaissance était partagée entre ces cellules sur la base de ce
que les services de sécurité modernes appellent le « principe de
l'accès sélectif aux informations » — tant cette
connaissance redécouverte était dangereuse.
Weishaupt rejoignit les francs-maçons
en 1777 et, peu après, de nombreux illuminés le suivirent, en
infiltrant les loges. Ils s'élevèrent rapidement aux plus hauts
échelons.
Mais un jour de 1785, un homme appelé
Jacob Lanz, qui se rendait en Silésie, mourut frappé par la foudre.
Lorsqu'on l'étendit sur le sol de la chapelle la plus proche, les
autorités bavaroises découvrirent sur lui des papiers qui
révélaient les plans secrets des illuminés. D'après ces
documents, dont certains écrits de la main même de Weishaupt, ainsi
que d'autres saisis lors de perquisitions dans tout le pays, on put
dresser un tableau de ce qui était en train de se passer.
Ces papiers révélaient que la sagesse
ancienne et les pouvoirs secrets surnaturels promulgués au sein de
la confrérie des illuminés avaient toujours été une frauduleuse
et cynique invention : l'aspirant progressait grade par grade pour
enfin découvrir que les éléments spirituels des enseignements
n'étaient qu'un écran de fumée. La spiritualité était tournée
en dérision, bafouée ; on y disait que les enseignements de
Jésus-Christ avaient surtout un contenu politique, qu'ils appelaient
à l'abolition de la propriété, du mariage, de tous les liens
familiaux et de toute religion. Le but de Weishaupt et de ses
acolytes était de mettre en place une société gérée sur des
bases purement matérialistes, une nouvelle société révolutionnaire
— et ils avaient décidé que le pays où ils allaient tester leurs
théories serait la France.
À la fin de l'initiation, on soufflait
dans l'oreille du candidat que le secret ultime est qu'il n'y a
pas de secret.
C'est ainsi qu'il était introduit à
une philosophie nihiliste et anarchiste qui faisait appel à ses
pires instincts. Weishaupt prévoyait avec joie la destruction de la
civilisation, non pas pour libérer les gens, mais pour le plaisir
d'imposer sa volonté aux autres.
Ses écrits montrent l'étendue de son
cynisme : « [...] notre force réside en grande partie dans la
dissimulation. Pour cela, nous devons nous couvrir sous le nom d'une
autre société, les loges franc-maçonniques sont le meilleur
manteau pour dissimuler notre objectif supérieur ».
« Cherchez la compagnie des jeunes
gens », conseillait-il à un de ses conspirateurs. « Observez-les
et, si l'un d'eux vous plaît, mettez-lui la main dessus. »
« Comprenez-vous vraiment ce que veut
dire diriger — diriger une société secrète ? Non seulement
régner sur le peuple dans son ensemble, mais sur les hommes les
meilleurs, des hommes de toutes les races, nations ou religions, de
régner sans force visible... le but final de notre société n'est
autre que de prendre le pouvoir et les richesses... et d'avoir la
maîtrise du monde. »
Suite à la découverte de ces écrits,
l'ordre fut dissous — mais il était trop tard.
En 1789, il y avait près de trois
cents loges en France, dont soixante-cinq à Paris. D'après les
francs-maçons français d'aujourd'hui, il y avait plus de
soixante-dix mille francs-maçons en France. Le but d'origine avait
été d'imprégner les gens de l'espoir et de la volonté de
changement, mais l'infiltration massive des loges laisse penser que
le programme qui fut mis en place par l'Assemblée en 1789 avait été
conçu par des illuminés allemands en 1776. Danton, Desmoulins,
Mirabeau, Marat, Robespierre, Guillotin et d'autres « meneurs »
avaient été « illuminés ».
Le roi tarda à accepter les réformes
et Desmoulins appela à la révolte armée. En juin 1789, Louis XVI
tenta de dissoudre l'Assemblée et rappela ses troupes à Versailles.
S'ensuivit une désertion massive. Le 14 juillet, une foule en colère
prit la Bastille et Louis XVI fut guillotiné en janvier 1793. Quand
il voulut parler à la foule, un roulement de tambour l'interrompit.
On l'entendit dire : « Je meurs innocent des crimes qu'on m'impute.
Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que
vous allez verser ne retombera pas sur la France. » Qu'un tel acte
puisse arriver au cœur de la nation la plus civilisée du monde
ouvrit la porte à l'impensable. […]
Dans l'anarchie qui succéda à cette
exécution, la France se trouva menacée de l'intérieur comme de
l'extérieur. Les maîtres des loges franc-maçonniques prirent le
pouvoir. Bientôt, nombreux furent accusés d'être des traîtres à
la Révolution et ainsi commença la Terreur.
Les estimations sur le nombre
d'exécutions diffèrent. La force directrice de cet événement,
l'homme le plus austère et le plus incorruptible, était l'avocat
Maximilien de Robespierre. En tant que chef du Comité de salut
public et en charge de la police, il envoyait à la guillotine des
centaines de personnes par jour et le nombre total d'exécutions
finit par s'élever à 2 750. De ce nombre, seulement 650 étaient
des aristocrates, le restant n'étant que de simples travailleurs.
Robespierre finit même par exécuter Danton. Saturne dévorait ses
propres enfants.
Comment tout cela fut-il possible ?
Comment des hommes si éclairés pouvaient-ils justifier un tel bain
de sang ? Dans une philosophie idéaliste, la fin ne justifie jamais
les moyens, car [...] les intentions affectent le résultat, aussi
dissimulées soient-elles. Robespierre répandit le sang par devoir
sinistre, pour protéger les droits des citoyens et leurs propriétés.
D'un point de vue rationnel, il agit de la sorte pour le bien commun.
Cependant, ce désir d'être pleinement raisonnable semble l'avoir
rendu fou.
Le 8 juillet 1794, une curieuse
cérémonie eut lieu devant le Louvre, aux Tuileries. Les membres de
la Convention étaient tous assis dans un grand amphi-théâtre
improvisé et chacun tenait un épi de blé à la main, symbolisant
la déesse Isis. En face d'eux se tenait Robespierre, sur une
estrade, enveloppé d'un manteau bleu, les cheveux poudrés. Il dit :
« L'univers est ici rassemblé, Ô Nature, que ta puissance est
sublime et délicieuse ! Comme les tyrans doivent pâlir à l'idée
de cette fête ! » Puis il en appela à l'Être suprême et se lança
dans un discours qui dura plusieurs heures et se termina par : «
Demain, reprenant nos travaux, nous combattrons encore les vices et
les tyrans. »
Les membres de la Convention qui
espéraient le début d'une ère d'apaisement durent être
extrêmement déçus.
Il s'approcha d'un bûcher auquel il
mit le feu, révélant ainsi la statue de la Sagesse, au visage
noirci par la fumée, ce qui fit rire la foule. Le décor avait été
conçu par le franc-maçon illuminé Jean-Jacques David, qui voulait
que la statue de la déesse Sophie semble émerger des flammes, tel
un Phénix.
Le poète Gérard de Nerval affirma par
la suite que Sophie représentait Isis. Cependant, l'esprit souverain
à l'époque n'était pas Isis, qui cache, derrière ses voiles, le
monde des esprits ; ni celui de Mère Nature, la douce déesse
nourricière de la dimension végétale du cosmos. C'était plutôt
celui de la Mère Nature rouge sang, armée de griffes et de dents.
Afin de compromettre le chef
sanguinaire, Marc Guillaume Alexis Vadier dénonça la vieille
prophétesse Catherine Théot devant l'Assemblée : cette dernière
était à la solde de l'aspirant dictateur depuis qu'il avait
institué le culte de l'Être suprême. L’écœurement que
provoquait ce bain de sang perpétuel était arrivé à son maximum
et la foule fit le siège de l'Hôtel de Ville. Robespierre était
enfin cerné. Il tenta de se tirer dessus, mais ne réussit qu'à
déchiqueter la moitié de sa mâchoire. Quand il se rendit à la
guillotine, toujours habillé de son costume bleu, il voulut
s'adresser à la foule, mais ne réussit à émettre qu'un cri
étranglé.
Jonathan Black